Afin de dégager les meilleurs bénéfices dans votre culture de lin en semis direct, il est important de bien préparer la structure de votre sol, et ainsi construire des conditions de croissances optimum pour vos plantes.
Tout d’abord, si le nivellement de votre sol n’est pas suffisant il est important de le niveler superficiellement, après moisson et avant l’implantation du couvert. Par ailleurs, s’il présente des zones de compaction, un travail mécanique est indispensable l’été avant l’implantation des couverts. Le développement de l’interculture aidera à préserver et à améliorer la structure de votre sol. Pour le choix des couverts, deux possibilités s’offrent à vous. Vous pouvez installer un couvert long dans lequel vous veillerez à avoir des espèces peu ligneuses afin d’éviter les problèmes de résidus au moment du semis de lin. Privilégiez dans ce cas des couverts avec des résidus sombres, des légumineuses et implantez des plantes crucifères, là encore afin de stabiliser la structure du sol. La destruction de ce couvert long pourra être effectuée pendant l’hiver, par roulage lors de gelées. L’autre solution est d’implanter un couvert court rapide, après la moisson, et d’ensuite venir semer un couvert-relais à la mi-octobre avec une base de graminées que l’on viendra détruire juste avant le semis de lin.
Assurez-vous d’un taux de matière organique suffisant. Ce paramètre reste particulièrement valable pour les terres limoneuses, dont les taux de matière organique sont assez faibles, et dont les structures sont donc plus susceptibles de se reprendre en masse face aux divers événements climatiques.
Afin de restructurer le sol, de bonnes rotations de cultures en amont du semis sont très importantes. Privilégiez par exemple une implantation de lin derrière un blé de colza.
Ne semez que lorsque vos terres sont suffisamment ressuyées et réchauffées (plus de 10°C à 2 cm), ce qui implique généralement des semis début avril.
Veillez à bien fermer les lignes de semis. Le roulage derrière le semis est en effet vivement conseillé : cela permet de bien fermer des sillons, d’améliorer le contact terre-graine, de rappuyer les éventuelles mottes de terres pour mieux gérer les ravageurs et d’accélérer la dégradation du couvert et des pailles antérieures.
Gérez la fertilisation de vos sols. En effet, l’implantation d’un couvert antérieur entraîne une plus grande consommation d’azote au printemps. Sans travail du sol, il n’y a pas de combustion de la matière organique, et le relargage est donc faible. Il est donc impératif d’augmenter les apports d’azote au moment du semis de lin. L’application de solutions azotées doit se faire bien en amont de la date de semis du lin. Enfin, une fertilisation localisée sera un apport indéniable pour compenser le manque de minéralisation lors des phases juvéniles du lin.